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 » Blue birds  » – Majid Hamidian

Artist : Majid Hamidiani
Title :  » Blue birds  »
Technic : céramique triple cuisson Raku
Big bird : H. 24 cm – L. 17 cm
Medium bird :  H. 17 cm – L. 24 cm
Small bird : H. 13cm – L. 9 cm

« S’ils s’envolaient, ils iraient à la recherche de Simorgh, l’oiseau mythique. Et au bout, ils atteindraient la vérité, la beauté et la sérénité », explique Majid Hamidian. Cette Conférence des oiseaux est une référence aux récits mystiques du poète Attar, inspirés des légendes persanes. «  Mon pays a une richesse culturelle immense  », souffle l’artiste iranien en désignant un serpent décrit par Molana Rumi, un autre poète persan du XIIe siècle. Cette idée de la fusion du tout dans l’unité est très présente dans ses plus récentes huiles sur toile. Des compositions abstraites, constituées comme collages ou mosaïques. On distingue des personnages et des objets, imprimés là comme une succession de pochoirs, des poèmes en calligraphie iranienne, des formes géométriques, de la lumière, des couleurs, de l’épaisseur. Sur une des toiles, Majid montre quelques lettres arabes qui forment des versets du Coran. «  Et là, pointe-t-il en désignant de tout petits signes, il y a aussi la croix des chrétiens, l’étoile de David et le cercle symbolisant l’éternité…  » Il est émouvant de se dire qu’ici, dans une modeste maison de Loos, s’opère chaque jour, au bout d’un pinceau, dans un four à céramique ou sur le tranchant d’une gouge de gravure, la fusion magique des beautés d’Occident et d’Orient.

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Majid Hamidian

Majid Hamidian est né il y a 55 ans à Téhéran, alors que le shah Mohammad Reza Pahlavi règne sur l’empire d’Iran. Très tôt, le garçon sent la richesse de la culture iranienne. «  À l’école, j’étais bon en dessin. Pour le reste, pas trop…  » plaisante-t-il. À l’adolescence, son goût pour les arts s’affirme. Il fréquente plusieurs écoles et académies de peinture de Téhéran. Après la révolution islamique, et la chute du shah, l’ayatollah Khomeini prend le pouvoir en 1979. Majid Hamidian souhaite intégrer l’école supérieure des beaux-arts de Téhéran. Mais par ces temps troublés, il n’obtient pas l’autorisation. Il fait son service militaire lorsqu’éclate la guerre Iran-Irak. Comme il a déjà fait du théâtre et réalisé quelques courts-métrages, il est chargé au sein de l’Armée d’écrire et de mettre en scène des pièces de théâtre qui racontent la grandeur du peuple iranien, celle de la religion chiite et des mollahs de Téhéran.  Après son service militaire, il cherche à quitter l’Iran. «  Pour un artiste, c’était invivable à l’époque. Et surtout, je voulais faire une école de beaux-arts. Comme ce n’était pas possible en Iran et que ma demande de visa pour les États-Unis avait été refusée, je suis allé en France, où vivaient deux de mes oncles ». Une fois arrivé à Lille, il suit les cours des beaux-arts de Lille, va à la fac de Lille 3, fréquente les peintres connus de la région, suit les cours de Roger Frézin, devient l’ami de Mahjoub Ben Bella. Il travaille la sculpture avec Guy Le Perse. «  C’est à cette époque que j’ai tout appris, les techniques de peinture et de sculpture, la céramique, l’histoire de l’art » se souvient-il. Sous le nom de Pedro Hamidiani, il expose un peu. Il vit surtout de petits boulots et de cours de peinture qu’il lui arrive de donner.Il y a quelques années, tandis que l’Iran s’ouvre de nouveau au monde, il repart voir ses parents, qui demeurent toujours à Téhéran. «  À chaque fois que je reviens à Téhéran, c’est émotion immense  » explique-t-il. Plusieurs dizaines de ses œuvres sont exposées à la Modjeh Art Gallery de Téhéran où il envisage d’ouvrir un cours. Artiste très prolixe, il travaille dans son atelier de Loos, très discrètement. « Passerelle onirique entre Orient et Occident » sera la première exposition du Perse loossois dans la ville où il réside.